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Le storytelling dans la vidéo pédagogique

Le storytelling est partout, depuis toujours. Autrefois, il permettait à travers des histoires, de transmettre à des peuples les enseignements des choix passés. En résumé, sa portée pédagogique n’est jamais très loin. Tout le monde peut en avoir recours, dès qu’un besoin de faire passer un message se manifeste. 

Et en formation ?

En formation plus que jamais car face à la surabondance de savoirs à acquérir et d’informations à connaitre, les histoires, contrairement aux chiffres et aux analyses factuelles, se présentent comme un mode privilégié de création de sens : l’apprenant se rappelle mieux une information lorsqu'elle est énoncée à travers une histoire parce qu’elle le touche directement, non seulement intellectuellement mais aussi émotionnellement voire même spirituellement.

Par ailleurs, on constate qu’une histoire reposant sur un exemple permet de faire passer de nombreux messages. En effet, la prise de distance obtenue avec l’exemple encourage l'apprenant à se forger lui-même ses conclusions. Et chacun de nous adhère plus volontiers à ses propres conclusions qu’à celles qu’on voudrait lui imposer !

Enfin les vidéos pédagogiques ne portent pas forcément sur des sujets qui vont immédiatement intéresser les apprenants ! Le storytelling peut faciliter l’accroche et l’attention !

Suffit-il pour autant de commencer son discours par « Il était une fois » pour que cela marche ?

Eviter un "bide"

Bien entendu, non !

C’est d’abord et surtout le sens de l’histoire qui sera la clé d’accès pour toucher son public. Et pour que celui-ci résonne avec l’expérience et les croyances des apprenants, il faudra d’abord se mettre à la place de ceux-ci et se demander de façon exigeante : Comment l’intéresser ? Que savent les apprenants du sujet ? Ont-ils une image ennuyeuse ou pas du sujet ? Sur quels prérequis socioculturels et émotionnels devons-nous prendre appui pour créer une histoire qui leur parle ?

Bref un vrai questionnement sur les prédispositions des apprenants par rapport au sujet s’impose. A noter : cette étape de travail doit être le fruit d’une vraie collaboration active entre le storyteller et le commanditaire. Chez Histoires de Vies, nous avons constaté l’importance de la qualité de cette connaissance fine de la culture des apprenants à l’occasion d’échanges nourris et riches que nous avons eu avec une agence de Digital Learning et son client pour la rédaction d’un script de vidéos pédagogiques destinées à un réseau commercial. La compréhension fine des croyances et des perceptions de ce réseau a permis de faire mouche au lieu de faire un bide.

Après cette étape d’identification des croyances et des perceptions, nous pouvons avoir alors recours aux techniques classiques du storytelling pour accrocher l’attention : la présentation d’un contexte, un enjeu, des éléments de résolution et une situation finale.  

Pour autant il faut veiller à ce que les messages pédagogiques ne soient pas affaiblis par une dramaturgie trop prégnante. Captivés par la petite histoire, nos apprenants pourraient en oublier les messages pédagogiques. D'où la nécessité de savoir aller à l’essentiel avec des histoires simples, avec une dramaturgie savamment dosée et un langage simplifié afin que l’apprenant en une seule vision soit capable d’en redire les messages principaux.

L’atout indéniable du storytelling est de solliciter le plus de zones de notre cerveau pour une meilleure mémorisation. Simplifions donc le discours ! Et incarnons le message que nous faisons passer, notamment dans le choix des personnages possédant eux-mêmes un fort pouvoir d’identification du spectateur : rendons-les attachants. 

Rendez vos histoires de vie d’entreprises passionnantes !

Vous l’aurez compris, miser sur le storytelling dans la vidéo c’est avant tout éviter d’ennuyer les apprenants, en suscitant autant l’émotion que la raison et en établissant une vraie connexion avec votre auditoire qui fasse sens. Alors, ne vous restreignez pas : racontez des histoires à vos apprenants !