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Le travail d’écriture est essentiel dans les vidéos pédagogiques

Ces dernières années ont vu l’essor de nouvelles écritures audiovisuelles dont l’objet est de transmettre des connaissances. Mooc, video motion, animation de dessins, rich media, de nombreuses solutions se développent pour partager des connaissances en interne ou créer des supports de formation en ligne

Sont-ils pour autant efficaces ?

Car il ne suffit pas que le support soit mis à disposition pour qu’il soit vu et compris. En formation par exemple, si un intervenant peut interagir en présentiel pour garder l’attention de ses stagiaires, il est en revanche beaucoup plus compliqué de vérifier la bonne compréhension d’un support audiovisuel.

D’autant que l’attention d’un internaute est fragile, très fragile, très vite stoppée par l’environnement externe ou tout simplement parce que la vidéo devient ennuyeuse….

Voici quelques clés dans l’écriture pour garder l’attention du public en ligne :

  • La mise en place d’un enjeu dans l’écriture. Pour donner envie à un internaute d’écouter une vidéo, il doit d’abord comprendre le pourquoi et en connaître le bénéfice. C’est une accroche, une formulation sous forme de question ou la mise en évidence d’un problème auquel la vidéo va apporter une réponse.
  • Donner un cadre. Le lecteur d’une vidéo a besoin de comprendre la structure du sujet. Rien de plus ennuyeux que de ne pas savoir où l’on va. C’est au moins l’avantage des supports rich-media que de proposer un chapitrage permettant de se faire une idée globale du contenu
  • Aller à l’essentiel. Le succès des TED est en grande partie lié à son format court et à l’exigence faite aux speakers de ne penser qu’à l’essentiel. Le support audiovisuel supporte mal les idées secondaires qui viennent alourdir inutilement la vidéo et détourner l’attention. Il faut donc abandonner l’idée d’en dire autant par écrit qu’en vidéo. La complémentarité des contenus (vidéos, articles, quizz etc.) est un moyen pour inciter le public à aller plus loin dans un parcours de connaissances.
  • La simplicité. Si cette idée semble être une évidence, en réalité c’est loin d’être le cas. Les entreprises rechignent à simplifier de peur d’appauvrir le contenu. Les scripts audiovisuels étant souvent le prolongement de powerpoint, les formulations sont souvent schématiques et constituées de mots techniques ou de jargons professionnels. Un travail de simplification et d’enchainement logique des idées est très souvent nécessaire.
  • L’incarnation. La vidéo est plus qu’un support écrit filmé, tout ce qui favorise l’incarnation des idées avec des exemples concrets doit être privilégié : dessins, photos, schémas, exemples ou tout simplement un speaker à l’écran !
  • La rythmique de l’écriture. Rien de plus fatal qu’un tunnel en interviews ou en explication. A l’instar des chapeaux des articles dans les journaux, les supports audiovisuels ont besoin de souffle et de relance ! Ils ont besoin aussi de ne pas aller trop vite et de ne pas faire dans la surenchère en animations afin de ne pas distraire l’internaute.

Un bon moyen pour savoir si le script sera bien compris est évidemment de le tester (lecture à voix haute et lecture par un néophyte). Cette phase de test souvent négligée peut pourtant identifier des écueils qui seront alors facilement supprimés.

Ce soin apporté à l’écriture est vraiment important : l’acquisition de connaissances en video devient alors une expérience stimulante et efficace.